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Auteur, poète, parolier(e), chanteuse, traductrice, aquarelliste
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Ma Muse
Où il est question du délicat statut de Muse, de sa relation passionnée avec l'artiste qu'elle inspire, de Mylène Farmer, d'Egon Schiele, de Gustav Klimt et... du fait que je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que j'ai compris quel type de lien me relie à ma propre Muse (même si tout n'est pas facile...) !
Il faut dire que le statut de Muse n'a rien d'enviable - contrairement à ce que l'une de mes collègues m'a déclaré un jour (il faut dire que c'est une grande rêveuse et une incorrigible romantique...😉) Certes, on peut y voir une forme d'hommage, une preuve d'amour (généralement, entre l'artiste et sa Muse, il s'agit d'une relation passionnée) et c'est très flatteur pour l'ego... Mais au bout d'un certain temps, la Muse peut aussi se dire qu'elle n'est jamais qu'un "moyen", un "médium", un "objet" qui permet à l'artiste de s'exprimer. Et, que je sache, personne n'a vraiment envie d'être considéré comme une "chose"... C'est assez frustrant... Et pour peu que l'artiste vive très bien de son oeuvre - qu'importe que cela soit tout à fait mérité et le résultat d'un long travail ! -, on se dit qu'il nous "vampirise", nous vole notre âme/coeur/corps/esprit pour s'en nourrir et faire rentrer de l'argent dans les caisses, sans en recevoir aucune contrepartie - à moins d'être associés d'une façon ou d'une autre (mariage, collaboration artistique, etc.) mais je ne pense pas que ce statut soit beaucoup plus facile à vivre... 😅
Bref, on peut en venir à penser qu'on préfèrerait se passer d'un amour de ce type... Et tout comme l'a chanté Mylène Farmer dans son célèbre titre "Je te rends ton amour" (ma chanson préférée de l'artiste ! 💖), on peut avoir envie de "s'extraire du cadre" et de reprendre sa liberté. Le titre choisi pour cette chanson est déjà en soi très évocateur : "Je te rends ton amour", sous-entendu que je t'aime autant que tu m'aimes... Mais aussi que je te le rends car il m'est insupportable, qu'il est "trop lourd"... C'est tout le paradoxe du lien entre la Muse et l'artiste...
J'aime beaucoup partager cette chanson sur les réseaux sociaux quand je sens que le lien est trop lourd... 😂
Mylène Farmer est passionnée par l'oeuvre de Schiele : elle a déclaré qu'elle aurait pu servir de modèle au peintre qui a, en effet, réalisé de nombreux portraits de femmes rousses... (Je suis bien contente d'être blonde... Même si j'ai des reflets roux ! 😉) Ce qui la fascine tout particulièrement dans ces tableaux, c'est ce mélange entre la vie et la mort...
Pour ma part, j'ai tendance à trouver les tableaux de Schiele bien trop crus. 😂 Il ne s'agit pas là d'une question de pudeur, mais je les trouve plutôt dérangeants dans le sens où, effectivement, les corps sont tellement écorchés que l'on dirait des cadavres... Et si je devais choisir un contemporain qui parle davantage à mon coeur et à mon âme, je choisirais sans hésiter Gustav Klimt, magicien de la couleur.
Tout cela est bel et bon, me direz vous... Mais l'artiste dans tout ça ? Ne cherche-t-il qu'à se repaitre de sa Muse, du lien qui le relie à elle ?
Non. Ce serait trop simple et trop simpliste ! Car, à part quelques exceptions qui relèvent de la psychiatrie 😅, l'artiste ne cherche pas volontairement à "vampiriser" sa Muse. De toute façon, ni l'un ni l'autre n'a choisi le rôle qu'il tient ! Ils font avec, c'est tout... Et, puisque l'émotion est la source principale d'inspiration de l'artiste, il est normal que cette relation passionnée s'exprime dans son oeuvre !
Par contre, il peut être intéressant de se questionner sur le "Pourquoi" ? Surtout quand ça tourne à l'obsession et que ça perdure dans le temps... Certes, l'amour est l'explication première. Mais de quel type d'amour s'agit-il ?...
Je ne peux parler que de ma propre expérience - car oui, chez moi, Muse il y a ! 😅 Et, sans faire une analyse psychologique très poussée, il est évident que, depuis toujours et avant même qu'une Muse n'entre dans ma vie, j'écris 99 fois sur 100 à propos de la même chose : une rencontre unique mais déterminante, un personnage éternellement absent, quelque chose qui ressemble à un coup de foudre mais qui est bien plus que ça (j'avais déjà donné et je connais la question... mais là, c'est pire ! 😂) parce qu'il s'agit d'un lien d'âme, et qu'il y a donc beaucoup d'amour... et de douleur ! Il apparait clairement qu'on est dans de la dépendance affective, dans une blessure d'abandon et de rejet.... ("ça fera 50 Euros, merci !"... Oui, j'ai fait des études de psychologies et... Bref, je vois bien de quoi il s'agit ! 😂)
Alors que faire de cela ? De la poésie, bien sûr ! Parce qu'au bout d'un certain temps, vous comprenez que malgré la douleur du lien, l'amour est là, en vous et qu'il vous accompagne partout et quoiqu'il arrive ! Cette "faiblesse" du coeur vous donne une force incroyable... 😌 Même si, dans la matière, tout n'est pas encore facile - ni complètement intégré... 😅 Il n'empêche ! Il y a du mieux en moi - et je sais que, du coup, il y a du mieux chez ma Muse... C'est tout simple : je prends soin de moi pour prendre soin d'elle...
Bon, et cette Muse, alors ? On en parle vraiment ?!... Oui ! 😌 (Et j'espère qu'elle se porte bien... Et, si elle passe par là, je la salue...)
Ma Muse
Rien ne me laissait présager qu'une Muse
Un jour dans mon coeur s'insinuerait ;
Mais la vie parfois avec nous s'amuse
Et nous fait de jolis croche-pieds…
Elle n'a rien de particulier, ma Muse,
Si ce n'est d'avoir un jour éclairé
D'une chaleur douce et diffuse
Mon existence alors inanimée.
Quand elle a le sourire, ma Muse
A le pouvoir de faire se suspendre le temps
Et je me trouve tout à coup si confuse
Que le silence en moi se fait plus grand.
Lorsque je plonge dans le regard de ma Muse,
Je me sens comme un insecte piégé :
Me voici toute petite fourmi incluse
Dans ses yeux si joliment ambrés.
Elle n'a rien fait pour cela, ma Muse,
Mais il me faut enfin me l'avouer :
Même si depuis longtemps je m'y refuse,
Cette rencontre m'a changée à jamais.
Le destin parfois nous abuse
Et se moque bien des coeurs, tu vois...
Il aurait suffit d'un geste, d'un mot, ma Muse,
Pour que je tombe en douceur dans tes bras.
- © AleXa Heinze -
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