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Auteur, poète, parolier(e), chanteuse, traductrice, aquarelliste
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Plein cadre
En ce jour de départ du Tour de France 2025, je vous lis mon poème "Plein cadre".
Où il est question du vélo comme philosophie de vie... (un texte qui parlera sans doute à Guillaume Martin-Guyonnet ☺️ que je salue et à qui je souhaite un excellent Tour de France ! - et dont je vous recommande l’ouvrage « Socrate à vélo ». Un régal !)
Vive le Tour ! 🚴
Plein cadre
J'ai, plantée tout au fond du coeur, une roue de vélo
Ou, pour être plus exacte, une roue de bicyclette.
Elle a été fichée là dans ma plus tendre enfance
Tandis que je découvrais les routes du Tour de France
Et les visages de ces garçons qui se battaient comme des lions
Pour être sacré, au moins une fois, le plus grand des champions.
Naïvement, je croyais que pour être vainqueur,
Il fallait rouler vite… : j’adulais les sprinteurs.
Après le temps du coeur et de l’émotion
Est alors venu celui de la compréhension.
Le vélo est finalement une belle école de la vie :
Chacun doit y trouver sa place, qu’il soit grand ou petit.
L’être humain est grégaire et se déplace en peloton
Et même si quelques loups solitaires parviennent à se faire un nom,
Tout le monde sait qu’il faut être bien entouré,
Avoir autour de soi les meilleurs équipiers
Si on veut pouvoir l’emporter.
La roue tourne : un jour en bas, le lendemain au sommet,
Des grands cols, des faux-plats et parfois, des pavés…
Si on veut lever les bras, il faut vraiment tout donner !
Dans la vie, toutefois, tout n’est pas complètement tracé.
On peut, quelques fois, légèrement bifurquer.
Mais en cas d’erreur, aucun retour en arrière…
Et on se rend compte que l’on pose soi-même ses propres barrières.
Une seule solution en tout cas pour ne pas chuter :
Ne plus se poser de questions et toujours pédaler !
Nos routes ont fini pourtant un jour par se rencontrer.
J’ai emmener un éclat de toi sur mon porte-bagages.
Il m’accompagne désormais dans tous mes voyages,
Me protège du froid, des plus violents orages.
Un jour, toutefois, ma roue cessera de tourner
Le jour où mon coeur aura décidé de s’arrêter.
J’aimerais que l’on place alors à mes côtés
Ce petit bout de toi afin que nous puissions cheminer
En tandem toi et moi enfin pour l’éternité.
Il ne subsistera de moi qu’un vieux vélo rouillé
Avec sur le cadre, tu vois, ton prénom gravé en lettres dorées…
- © AleXa Heinze -
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